Alors que finissait la journée estivale
Nous marchions, toi pendue à mon bras, moi rêvant
A ces mondes lointains dont je parle souvent
Aussi regardais-tu chaque étoile en rivale
Au retour, à l'endroit où la côte dévale
Tes genoux ont fléchi sous le charme énervant
De la soirée et des senteurs qu'avait le vent
Vénus, dans l'ouest doré, se baignait triomphale
Puis, las d'amour, levant les yeux languissament
Nous avons eu tous les deux un long tressaillement
Sous la sérénité du rayon planétaire
Sans doute, à cet instant, deux amants dans Vénus
Arrêtés en des bois aux parfums inconnus
Ont, entre deux baisers, regardé notre terre.